Deux ans de Sarkozysme : Le bilan

Publié le par MJS 12

   Deux ans que Nicolas Sarkozy est au pouvoir. Deux ans que le Chef de l’État s’attaque aux acquis sociaux et aux contre-pouvoirs, rompant chaque jour un peu plus le lien social. Pratiquement tout le monde est touché par cette politique destructrice ; la colère monte de toutes parts : étudiants,  profs-chercheurs, professionnel de santé, magistrats, salariés, immigrés, internautes,…

Sourds aux appels de la rue, aux manifestations qui rassemblent des milliers de personnes, le président de la République et son gouvernement poursuivent leur travail avec arrogance et ignorance. France aux bords de la crise de nerfs, voilà ce que cela donne :

 

L’immigration :

 

   Le gouvernement se réjouit des chiffres de reconduites aux frontières (25 000 environ chaque année). Un acharnement qui sera à l’origine de rafles, de contrôles au faciès, d’enfermements de familles entières dans des centres de rétention, de séparation de familles, …

Alors que le président et son ministre de l’immigration osent fixer des quotas de reconduite aux frontières, ces mêmes individus nous font part de la volonté de la France de favoriser l’immigration de travail, l’immigration dite « choisie ». Pour autant les immigrés légalement présents sur le territoire  rencontrent encore d’importantes difficultés pour obtenir une carte « vie privée familiale », permettant de travailler n’importe où en France et dans n’importe quel secteur.

Rappelons aussi que le nombre de bénévoles accusés de délit de solidarité ne fait qu’augmenter, alors qu’ils ne font qu’aider des personnes en difficultés.

 

La santé :

 

   Le démantèlement du système de santé a commencé avec l’instauration des franchises médicales. Le lien social est cassé, la solidarité entre le bien portant et le malade n’existe plus à cause des déremboursements toujours plus nombreux.

Pourtant le trou de la sécu est-il comblé à l’heure où nous écrivons cet article ? Les détenteurs de stock-option vont-ils payer comme certains l’ont demandé ? Nicolas Sarkozy n’a pas opté pour cette solution.

À cela s’ajoutent le non remplacement des postes dans les hôpitaux de proximité et les prochaines suppressions qui vont finalement aboutir à la non prise en charge des malades.

La nouvelle loi Bachelot sur l’hôpital provoquera la fermeture de nombreux hôpitaux de proximités. Saint-Affrique et Millau ne seront pas épargnés.

 

La liberté :

 

   Après les journalistes, les bénévoles associatifs,…, les internautes sont dans le collimateur du gouvernement, avec le projet de loi Hadopi. Le texte prévoit d’empêcher les téléchargements, de lancer une véritable chasse aux internautes. Après coupure de la ligne internet (au bout de deux avertissements), aucun recours n’est possible. Pourtant via les nouvelles technologies et notamment le réseau wifi, chaque utilisateur internet n’est pas à l’origine de tout échange. Tout cela en entière contradiction avec le droit européen sur la protection des données.

 

L’enseignement et la recherche :

 

   Souvenons nous du mois de décembre 2007 lorsque N. Sarkozy annonçait que : « dans la transmission des valeurs et de l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur ». Comment calmer la rage du milieu enseignant face au gouvernement lorsque le travail des instituteurs est dévalorisé et lorsque les principes de démocratie sont bannis.

Après avoir annoncé des milliers de suppressions de postes, des mesures visant à détruire les IUFM, le gouvernement souhaiterait prolonger le niveau d’études des enseignants en négligeant l’apprentissage pratique du métier.

N’oublions pas les enseignants-chercheurs, contrôlés et dirigés par l’Etat.

 

Les salariés :

 

   De « La France au travail » nous nous dirigeons vers « La France au chômage ». Alors que beaucoup de salariés ont cru au « travailler plus pour gagner plus », voilà que ces derniers après avoir travaillé des heures supplémentaires se voient licencier (Continental Clairoix). N. Sarkozy a déréglementé la durée du travail, repoussé l’âge de la retraite et rendu possible le cumul emploi-retraite. Tout cela est en contradiction avec la crise : le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux entraînera un nombre incalculable de suppressions de postes, et par conséquent des suppressions d’emplois, que les jeunes ne pourront occuper.

Ne soyons pas dupes, la politique de notre  président qui permet, soit disant, de revaloriser le travail, ne fait en fait que  fragiliser voire détruire le système social.

 

 

 

 

 

Cécile NOILHAN, pour le MJS12, groupe du Sud Aveyron,

LE MÉE Morgane, BENEZECH Boris, PANTANELLA Jean-Rémy, BLOY Aurélien.

Publié dans Europe

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